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Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/376

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lon, vous avoir en sa saincte et digne garde. De Coutras, ce viije decembre 1580.

Vostre bon maistre,


HENRY.


[1] Je vous prye assembler tous les gens de cheval et arquebuziers à cheval que pourrez, pour me venir trouver, d’aultant que les aultres ne gardent point la trefve, et croire ce que le sr Chalup[2] vous dira de ma part.



1580. — 12 décembre.

Orig. – Arch. du Royaume, section historique, série M, dossier Saint-Ours.


À MONSIEUR DE LA BOURELIES[3].

Monsr de la Bourelies, À present que la paix est conclue et arrestée, je fais estat de m’en aller en Flandres avec les meilleures troupes que je pourray assembler de mes bons amys et affectionnez serviteurs, pour ayder et servir au bien et avancement des affaires de Monsieur[4]. Et d’aultant que vous estes du nombre de ceulx de la bonne volonté et affection desquels je m’asseure le plus et en qui j’ay plus de confiance, j’ay estimé que la me vouldrés faire paroistre en ceste occasion, qui est si belle pour toutes personnes qui veulent acquerir et accroistre leur reputation, que cela vous y doibt exciter encores plus. Je vous prie donc m’accompagner en ce voyage et vous y preparer,

  1. Ce post-scriptum est de la main du roi.
  2. Il s’agit peut-être ici de Jérôme de Chalup, écuyer, conseiller du Roi, et lieutenant général au siège présidial de Bazas. Il était d’une famille de Périgord dont plusieurs membres furent maires de Périgueux, mais sur laquelle d’Hozier ne donne que des renseignements incomplets dans l’Armorial général de France.
  3. François de Saint-Ours, seigneur de la Bourlie.
  4. Ce projet, formé sans doute à l'instigation de la reine de Navarre, si passionnée pour les intérêts de son frère, Monsieur, n’eut pas de suites.