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Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/513

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trer par l’envoy du sieur de Bellegarde[1], et vous supplie croire que de ma part j’essaieray par tous moyens de la rendre perpetuelle, comme les effects le vous feront cognoistre, quand me ferés ceste faveur de m’employer en chose qui vous touche. Pour le vous tesmoigner tant plus, j’envoye le sieur de Clervant vers vous, lequel je vous supplie ouïr et croire en ce qu’il vous dira de ma part, comme moy-mesme. Comme aussy je luy ay donné charge, s’il se presente occasion en laquelle vous jugiés que son entremise puisse ayder vostre service, d’y apporter de ma part et de la sienne tout ce qu’il pourra pour vostre contentement. Sur lequel remettant le tout, je ne feray celle-cy plus longue, sinon pour vous dire que je fais tant de cas de vostre amitié, et la desire si cherement conserver, et si estroictement entretenir, que quand je cognoistray pouvoir faire chose qui vous agrée, il n’y a rien qui puisse estre difficile à passer, sinon cela seul qui le doibt estre à toute personne de vertu et d’honneur : qui est le respect de Dieu et de la conscience, sans lequel je m’estimerois indigne, non de vostre amitié seulement, mais de quelconque aultre personne. À tant, Monsieur, etc.


HENRY.
[1582. — avant le 25 septembre[2].]

Orig. autographe. — B. R. Fonds Béthune, Ms. 8847, fol. 13 recto.

Cop. — B. R. Suppl. fr. Ms. 1009-4.


À MON ONCLE MONSIEUR LE DUC DE MONTPENSIER.

Mon Oncle, J’ay esté extresmement ayse d’avoir entendu de voz nouvelles et de vostre santé, vous mercyant bien humblement des offres qu’il vous plaist de me faire. Je vous depescheray demain un

  1. Voyez la première lettre du 3 septembre précédent, et les notes qui s’y rapportent.
  2. Le duc de Montpensier mourut le 23 septembre 1582, dans son château de Champigny en Poitou. Cette lettre est donc nécessairement antérieure à la nouvelle que le roi de Navarre put recevoir de sa mort.