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Page:Henri Poincaré - Les méthodes nouvelles de la mécanique céleste, Tome 2, 1893.djvu/253

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CAS DES ÉQUATIONS LINÉAIRES.

et son développement suivant les puissances de et de commence par des termes du second degré

Si et sont de signe différent et les deux branches de courbe qui passent par le point double sont réelles.

Si est nul, les deux branches de courbe sont tangentes (et probablement osculatrices) l’une à l’autre ; pour décider si elles sont réelles, il faut employer le procédé indirect dont j’ai parlé plus haut.

Voici en quoi il consiste.

On peut se demander ce qui se passe quand on a

Alors, d’après ce que nous avons vu au no 29, la solution la plus générale de l’équation (1) est de la forme

et étant des fonctions périodiques de de période si et de période si (elles changent alors de signe quand se change en ). On a donc

Si n’est pas nul, c’est une solution de l’équation (1) ; or, est une fonction paire ; donc est paire et impaire ; donc se réduit à un facteur constant près à alors est périodique.

Si est identiquement nul, est périodique.

Trois cas peuvent donc se présenter :

1o Ou bien est périodique, et alors

2o Ou bien est périodique, et alors

3o Ou bien ces deux fonctions sont périodiques toutes deux, et alors