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Page:Henri Poincaré - Les méthodes nouvelles de la mécanique céleste, Tome 2, 1893.djvu/265

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CAS DES ÉQUATIONS LINÉAIRES.

de déterminer les constantes

et

quand on connaît les et les

Méthode de M. Gyldén.

182.M. Picard a démontré le théorème suivant :

Si une équation linéaire a pour coefficients des fonctions doublement périodiques et si son intégrale générale n’a d’autre singularité que des pôles, cette intégrale s’exprime à l’aide des « fonctions doublement périodiques de deuxième espèce », c’est-à-dire des fonctions qui se reproduisent multipliées par un facteur constant quand la variable augmente d’une période.

L’importance de ce théorème provient des deux circonstances suivantes :

1o Il est toujours facile de reconnaître sur l’équation même si l’intégrale générale n’a d’autre singularité que des pôles ;

2o Toute fonction doublement périodique de deuxième espèce s’exprime simplement à l’aide des fonctions de Jacobi ou des fonctions de M. Weierstrass.

M. Gyldén a eu l’idée ingénieuse d’appliquer ce théorème à l’intégration de l’équation (1). Mais il serait injuste de présenter les choses sous cette forme sans citer le nom de M. Hermite. Ce que M. Gyldén a appliqué en réalité, c’est un théorème de M. Hermite sur l’équation de Lamé, qui n’est à la vérité qu’un cas particulier de celui de M. Picard, mais qui lui est notablement antérieur.

Notre équation (1) peut s’écrire

(2)

en posant

Considérons la fonction

).