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Page:Henri Poincaré - Les méthodes nouvelles de la mécanique céleste, Tome 3, 1899.djvu/171

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STABILITÉ À LA POISSON.

Les équations

qui expriment que le premier membre de (4) a ses deux dérivées nulles, n’ont donc que cinq solutions, à savoir les points et sommets des triangles équilatéraux, les points et situés sur l’axe des nous supposerons que ces points s’y rencontrent dans l’ordre suivant

Il reste à savoir quels sont ceux de ces points qui correspondent à un minimum, nous savons d’avance qu’il y en a deux.

Remarquons que si nous faisons varier d’une manière continue les deux masses et un quelconque des cinq points et correspondra toujours à un minimum ou n’y correspondra jamais. On ne pourrait, en effet, passer d’un cas à l’autre que si le hessien du premier membre de (4) s’annulait, c’est-à-dire si deux des points et se confondaient, ce qui n’arrivera jamais.

Il suffira donc d’examiner un cas particulier, par exemple celui où Dans ce cas, la symétrie suffit pour nous avertir que les deux solutions et doivent être de même nature, de même que les deux solutions et ce sont donc et seulement, ou bien et seulement qui correspondent à un minimum. Donc ne correspond pas à un minimum.

On reconnaîtrait que ne correspond pas à un minimum.

Les deux minima correspondent donc à et

Supposons maintenant beaucoup plus petit que ce qui est le cas de la nature.

Pour des valeurs suffisamment grandes de la courbe

se composera de trois branches fermées entourant entourant et entourant et Pour des valeurs plus petites, elle comprendra deux branches fermées, entourant et entourant

Pour des valeurs plus petites encore, nous aurions une seule branche fermée laissant et en dehors, et entourant et