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Page:Henriet - Le paysagiste aux champs, 1876.djvu/156

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La nature ouvre aux impressions du paysagiste un champ infini. Tantôt les majestueux silences des plaines ou les grandes symphonies des bois élèvent l’âme du peintre aux conceptions de la poésie. D’autres fois, les divers bruits qui révèlent le voisinage des hameaux nous ramènent, par un ordre de sensations tout différent, aux réalités les plus triviales. Ces cacophonies pastorales ont aussi leur côté réjouissant. Elles soulignent le sens du paysage. Ce sont des ruminants qui beuglent dans les étables ; des porcs qui grognent dans leurs abjectes cabanes, en tourmentant de leur groin immonde les ais vermoulus de la porte ;