Winantz ; il excellait dans les troncs d’arbres
et les chardons ; à côté de cet arbre un peu
vert, mettez-moi vite un arbre roux, cela fera
bien… Prenez garde aux épinards et soignez
votre feuillé ; votre école moderne ne sait plus
piquer la feuille… »
Il en est à qui le soleil paraît pâle, et qui lui préfèrent les feux de Bengale ; de tels amateurs peuvent donner la main à ces bourgeois qui trouvent la nature plus belle, vue à travers les vitraux colorés de leurs kiosques !
Cet amour de l’artificiel oblitère le sens de bien des gens. Qui pourrait imaginer jusqu’où peuvent aller les dépravations du goût bourgeois !
Je vis un jour un original qui, le visage injecté, les yeux hors de leurs orbites, regardait attentivement par-dessous ses jambes largement écartées. Il fallait qu’il prît un singulier plaisir à cette contemplation pour supporter si bravement cette posture violente et incommode.
« Eh ! que faites-vous donc là ? fis-je tout intrigué.
— Je regarde le paysage, répondit-il sans se déranger, — faites comme moi, vous verrez que c’est bien plus beau comme cela. »