heure, la science et la vérité officielles ; — travaux qu'on déclare, a priori, estimables pour se dispenser de le lire et qui conduisent tout droit leurs auteurs aux honneurs et aux distinctions académiques.
A quoi bon tout ce fatras ? Non ! pauvres pédants, vous ne pourrez jamais l'étreindre et la fixer cette chose capricieuse et insaisissable, intangible et impondérable, ondoyante et diverse que l'on appelle l'Art ! L'art a des aspects multiples. C'est à peine si, tous tant que nous sommes, nous pouvons, en lui consacrant notre vie, en saisir une des facettes ; et le malheur est que les docteurs en esthétique prétendent toujours, — ou les voir toutes à la fois, ce qui est impossible ; — ou conclure de la face qu'ils entrevoient à celles qui leur échappent, ce qui est faux.
Que font à l'artiste toutes vos querelles sur le beau ? Descartes prouvait le mouvement en marchant ; l'artiste essaie de démontrer le beau en créant. Est-ce à dire qu'il ne faille pas écrire sur l'art…, ou plutôt sur les arts ? Ce n'est pas notre pensée. Ils sont nécessaires, les historiens des arts et des artistes. Quant aux esthéticiens transis, ils ne sont peut-être pas
