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Page:Henriet - Le paysagiste aux champs, 1876.djvu/34

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iii

Mais laissons à leurs travaux égayés de lazzis les artistes d’humeur plus folâtre, et suivons, loin des centres consacrés, le paysagiste amoureux du silence et de la solitude. Le voyez-vous sur la grande route, sac au dos, le bâton à la main ? On dirait un colporteur de la bibliothèque bleue ou de l’imagerie d’Épinal. Comme il foule le sol d’un pas libre et vainqueur ! Comme il aspire à pleins poumons les pénétrants aromes de la campagne ! Sa pensée roule de vastes projets et conquiert l’espace avec un élan que calmeront assez vite les premières meurtrissures du combat.

Déjà de longues spirales de fumée révèlent