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L’ÉTÉ DU PAYSAGISTE.
un feu clair ; car avril est capricieux comme une belle fille : les perles scintillantes de ses gelées matinales fondent à midi aux tièdes caresses de son joyeux soleil, et le soir, l’enfant terrible du zodiaque se plaît à enrhumer du cerveau les amants et les paysagistes qui n’ont pas sagement protégé d’un caleçon leurs rêves à la lune…
Deux indigènes boivent attablés dans un angle de la salle. Ils examinent l’étranger à la dérobée.
« Qu’est-ce qu’il vend encore celui-là ? Des chansons, ben sûr ?
— Vrai ?
— Tiens ! — reprend le premier en montrant à son camarade le parasol et la pique dont les extrémités débordent les deux parois du sac, — ne vois-tu pas son parapluie à chanter sur les foires ?… »