Aller au contenu

Page:Henriet - Le paysagiste aux champs, 1876.djvu/36

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
21
L’ÉTÉ DU PAYSAGISTE.

un feu clair ; car avril est capricieux comme une belle fille : les perles scintillantes de ses gelées matinales fondent à midi aux tièdes caresses de son joyeux soleil, et le soir, l’enfant terrible du zodiaque se plaît à enrhumer du cerveau les amants et les paysagistes qui n’ont pas sagement protégé d’un caleçon leurs rêves à la lune…

Deux indigènes boivent attablés dans un angle de la salle. Ils examinent l’étranger à la dérobée.

« Qu’est-ce qu’il vend encore celui-là ? Des chansons, ben sûr ?

— Vrai ?

— Tiens ! — reprend le premier en montrant à son camarade le parasol et la pique dont les extrémités débordent les deux parois du sac, — ne vois-tu pas son parapluie à chanter sur les foires ?… »