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Page:Henriet - Le paysagiste aux champs, 1876.djvu/89

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LE PAYSAGISTE AUX CHAMPS.


paysagiste mène aux champs une vie heureusement contrastée d’activité et de contemplations qui lui font une salutaire hygiène, garantie de mœurs pures. Il n’y a pas d’exemple, — paraît-il, — qu’on ait jamais eu à déplorer le moindre écart de la part d’un paysagiste engagé dans les liens de l’hyménée… Mais il y a la variété célibataire ; celui qui appartient à ce sous-genre est bien capable assurément d’appliquer, en matière de galanterie, ses principes réalistes. Il cultive à l’occasion la pastorale en sabots ; tant pis pour elle si l’hamadryade du cru, séduite par ses charmes exotiques, s’enfuit agaçante et folle, sous les saules


.........et se cupit ante videri.


Quelquefois le paysagiste rend, à bon escient, de petits services qui ne sont pas absolument désintéressés.

« Eh ! ma blonde, que faites-vous donc là si tard ?

— J’finissons de charger nos pomm’-ed-tarre sus not’ biaudet, sauf vot’ respect.

— C’est lourd ça, des pommes de terre…

— Dame ! oui, m’sieu… »