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Page:Hermès Trismégiste, 1866, trad. Ménard.djvu/121

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CVII
DES LIVRES HERMÉTIQUES.


civile. Telles sont les erreurs qu’entraînent à leur suite des locutions vicieuses[1]. » Maxime de Tyr justifie le culte des images et l’explique par la faiblesse de notre nature, qui a besoin d’attacher la pensée à un signe matériel. « Ceux dont la mémoire est robuste et qui n’ont qu’à lever les yeux au ciel pour se sentir en présence des Dieux n’ont peut-être pas besoin de statues ; mais ceux-là sont très-rares, et à peine trouverait-on un homme dans une foule nombreuse qui pût se rappeler l’idée divine sans avoir besoin d’un pareil secours[2]. »

Le culte des images a été le texte le plus ordinaire des reproches adressés aux Grecs par les juifs et les chrétiens ; plus tard, les protestants ont porté les mêmes accusations d’idolâtrie contre les catholiques. Dans la lutte des partis, on cherche moins à persuader ses adversaires qu’à les convaincre, et en voulant les convaincre on les irrite. Alors ils dédaignent de répondre aux accusations, ils les acceptent et se parent des injures qu’on leur a lancées. C’est ainsi que les Gueux des Pays-Bas, les Sans-culottes de la

  1. Plutarque, Isis et Osiris.
  2. Maxime de Tyr, XXXVIII.