Il est incorporel, ô Asclèpios.
Qu’est-ce donc que l’incorporel ?
L’intelligence et la raison s’embrassant elles-mêmes, libres de tout corps, exemptes d’erreur, impassibles et intangibles, restant fixes en elles-mêmes, contenant tout, conservant tous les êtres. Ses rayons sont le bien, la vérité, le principe de la lumière, le principe de l’âme.
Qu’est-ce donc que Dieu ?
Dieu n’est rien de tout cela, mais il est la cause de tout en général et de chaque être en particulier. Il n’a rien laissé au non-être ; tout être vient de ce qui est, et non de ce qui n’est pas. Le néant ne peut devenir quelque chose ; il est dans sa nature de ne pouvoir être. La nature de l’être, au contraire, est de ne pouvoir cesser d’être.
Comment donc définis-tu Dieu ?
Dieu n’est pas l’intelligence, mais la cause de l’intelligence ; il n’est pas l’esprit, mais la cause de l’es-