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Page:Hermès Trismégiste, 1866, trad. Ménard.djvu/158

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HERMÈS TRISMÉGISTE.


pour quoi et par qui ils ont été formés. Leurs sensations ressemblent à celles des animaux sans raison. Composés uniquement de passions et de désirs, ils n’admirent pas ce qui est digne d’être contemplé, ils se livrent aux plaisirs et aux appétits du corps et croient que c’est là le but de l’homme. Mais ceux qui ont reçu le don de Dieu, ceux-là, ô Tat, à considérer leurs œuvres, sont immortels et non plus mortels. Ils embrassent par l’intelligence ce qui est sur la terre et dans le ciel, et ce qu’il peut y avoir au-dessus du ciel. À la hauteur où ils sont parvenus, ils contemplent le bien, et ce spectacle leur fait considérer comme un malheur leur séjour ici-bas. Dédaignant toutes les choses corporelles et incorporelles, ils aspirent vers l’Un et le Seul. Tel est, ô Tat, la science de l’intelligence : contempler les choses divines et comprendre Dieu. Tel est le bienfait du divin cratère.

tat.

Je veux aussi y être baptisé, ô père.

hermès.

Si tu ne commences par haïr ton corps, ô mon fils, tu ne peux pas t’aimer toi-même. En l’aimant toi-même, tu auras l’intelligence, et alors tu obtiendras la science.

tat.

Que veux -tu dire, ô père ?