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Page:Hermès Trismégiste, 1866, trad. Ménard.djvu/223

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LIVRE PREMIER.


HERMÈS.

Il en est ainsi, mon fils ; [les sens perçoivent] ce qui s’élève comme le feu, ce qui descend comme la terre, coule comme l’eau, souffle comme l’air ; [mais] comment pourrais-tu saisir par les sens ce qui n’est ni solide, ni liquide, ni dur, ni mou, ce qui se conçoit seulement en puissance et en énergie. Pour comprendre la naissance en Dieu, il te faut l’intelligence seule.

TAT.

J’en suis donc incapable, mon père ?

Ne désespère pas, mon fils, ton désir s’accomplira, ta volonté aura son effet ; endors les sensations corporelles, et tu naîtras en Dieu ; purifie-toi des bourreaux aveugles de la matière.

TAT.

J’ai donc des bourreaux en moi, mon père ?

HERMÈS.

Ils ne sont pas en petit nombre, mon fils, ils sont redoutables et nombreux.

TAT.

Je ne les connais pas, mon père ?

HERMÈS.

Le premier est l’ignorance, le second est la tristesse, le troisième l’intempérance, le quatrième la concu-