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Page:Hermès Trismégiste, 1866, trad. Ménard.djvu/263

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LIVRE II.


âmes ; la pensée, don céleste qui est l’heureux privilége de l’humanité, nourrit l’intelligence ; mais un petit nombre seulement ont une intelligence capable de recevoir un tel bienfait. C’est une lumière qui illumine l’intelligence comme le soleil illumine le monde et plus encore, car la lumière du soleil est souvent interceptée par la lune, ou par la terre quand vient la nuit ; mais quand la pensée a pénétré une fois dans l’âme humaine, elle se mêle intimement à sa nature, et l’intelligence ne peut plus être obscurcie par aucun brouillard. C’est pourquoi on a dit avec raison que les âmes des Dieux sont des intelligences ; pour moi, je ne dis pas cela de tous, mais des grands Dieux supérieurs.