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Page:Hermès Trismégiste, 1866, trad. Ménard.djvu/276

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HERMÈS TRISMÉGISTE.


les actions des hommes, corrigera ces maux par un acte de sa volonté et de sa bonté divine ; pour mettre un terme à l’erreur et à la corruption générale, il noiera le monde dans un déluge, ou le consumera par le feu, ou le détruira par des guerres et des épidémies, et il rendra au monde sa beauté première[1], afin que le monde semble encore digne d’être admiré et adoré, et qu’un concert de louanges et de bénédictions célèbre encore le Dieu qui a créé et restauré un si bel ouvrage. Cette renaissance du monde, ce rétablissement de toutes les bonnes choses, cette restitution sainte et religieuse de la nature aura lieu après le temps fixé par la volonté divine et partout éternelle, sans commencement et toujours la même.

ASCLÈPIOS.

En effet, la nature de Dieu est volonté réfléchie, bonté souveraine et sagesse, ô Trismégiste.

HERMÈS.

Asclèpios, la volonté naît de la réflexion, et vouloir même est un acte de volonté. Car il ne veut rien au hasard, celui qui est la plénitude de toutes choses et qui possède tout ce qu’il veut. Mais tout ce qu’il

  1. Tout le commencement de cette phrase est cité par Lactance, VII, 18. Cette citation est accompagnée d’une allusion au passage qui précède, allusion que Lactance reproduit d’une manière encore plus précise dans son Épitome, 8.