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Page:Hermès Trismégiste, 1866, trad. Ménard.djvu/291

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LIVRE II.


immortels, raisonnables, animés, inanimés, à quelque classe qu’ils appartiennent, offrent l’image de leur classe, et quoique chacun d’eux ait la forme générale de son genre, cependant tous ont entre eux des différences. Ainsi le genre humain est uniforme et on peut définir l’homme par son type ; cependant les hommes, sous cette forme unique, sont dissemblables. Car l’espèce (le caractère individuel) qui vient de Dieu est incorporelle, comme tout ce qui est compris par l’intelligence. Puisque les deux éléments qui déterminent la forme sont les corps et les incorporels, il est impossible qu’il naisse une forme entièrement semblable à une autre, à des distances de temps et de lieu différentes. Les formes changent autant de fois que l’heure a de moments dans le cercle mobile où est ce Dieu omniforme dont nous avons parlé. L’espèce (l’individualité) persiste en produisant autant d’images d’elle-même que la révolution du monde a d’instants. Le monde change dans sa révolution, mais l’espèce n’a ni période ni changements. Ainsi les formes de chaque genre sont permanentes et dissemblables dans le même type.

asclèpios.

Le monde change-t-il aussi d’apparence, ô Trismégiste ?