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Page:Hermès Trismégiste, 1866, trad. Ménard.djvu/385

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LIVRE IV.


III


L’âme est donc une essence incorporelle, et lorsqu’elle est dans le corps elle ne perd pas entièrement sa manière d’être. Son essence est un perpétuel mouvement, le mouvement spontané de la pensée ; elle n’est mue ni en quelque chose, ni vers quelque chose, ni pour quelque chose. Car elle est une force première, et ce qui précède n’a pas besoin de ce qui suit. L’expression en quelque chose s’applique au lieu, au temps, à la nature ; vers quelque chose s’applique à une harmonie, à une forme, à une figure ; pour quelque chose s’applique au corps, car le temps, le lieu, la nature, se rapportent au corps. Tous ces termes sont unis entre eux par des liens réciproques. Le corps a besoin du lieu, car on ne peut concevoir un corps sans la place qu’il occupe ; il change dans sa nature ; ces changements ne sont possibles que dans