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Page:Hermès Trismégiste, 1866, trad. Ménard.djvu/395

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LIVRE IV.


VIII


L’âme est donc une essence éternelle et intelligente, ayant pour pensée sa propre raison. Elle s’associe à la pensée de l’harmonie. Séparée du corps physique, elle persiste par elle-même, elle est indépendante dans le monde idéal. Elle gouverne sa raison, et apporte à l’être qui entre dans la vie un mouvement analogue à sa propre pensée, et qu’on nomme la vie ; car le propre de l’âme c’est d’assimiler les autres choses à son caractère. Il y a deux sortes de mouvement vital, l’un selon l’essence de l’âme, l’autre selon la nature du corps. Le premier est général, le second particulier ; l’un est indépendant, l’autre soumis à la nécessité. Car tout mobile est soumis à la loi nécessaire du moteur. Mais le mouvement moteur est uni par l’amour à l’essence intelligente. L’âme doit être incorporelle et son essence est étrangère au corps physique ; si elle avait