Aller au contenu

Page:Hermès Trismégiste, 1866, trad. Ménard.djvu/46

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
XXXII
ÉTUDE SUR L'ORIGINE


les doctrines religieuses de l’Égypte et de la Judée se rencontrèrent à Alexandrie, elles avaient entre elles trop de points communs pour ne pas se faire des emprunts réciproques. De leur rapprochement et de leur contact quotidien sortirent plusieurs écoles dont le caractère général est l’éclectisme, ou plutôt le syncrétisme, c’est-à-dire le mélange des divers éléments qui avaient concouru à leur formation. Ces éléments se retrouvent tous, quoique en proportions variables, dans chacune de ces écoles. La première est l’école juive, représentée par Philon, qui, à force d’allégories, tire le platonisme de chaque page de la Bible. Philon est regardé comme le principal précurseur du gnosticisme. On réunit sous ce nom plusieurs sectes chrétiennes qui mêlent les traditions juives à celles des autres peuples, principalement des Grecs et des Égyptiens, Le mot de gnostique, qui est quelquefois appliqué aux chrétiens en général, par exemple dans Clément d’Alexandrie, signifie simplement ceux qui possèdent la gnose, la science supérieure, l’intuition des choses divines.

Après Philon et les gnostiques se place la grande école d’Ammônios Saccas et de Plotin, qui, tout en