Aller au contenu

Page:Hermès Trismégiste, 1866, trad. Ménard.djvu/62

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
XLVIII
ÉTUDE SUR L’ORIGINE

aux désirs de ce siècle. Il n’y a pas en eux le repentir qui ramène à la vie, parce que le nom de Dieu est blasphémé par eux. La vie de ceux-là est une mort. Ceux que tu as vus ne bondissant pas, mais paissant en un lieu, sont ceux qui se sont livrés aux délices et à l’illusion, mais sans blasphémer le Seigneur. Ils sont séparés de la vérité, mais il y a en eux l’espoir du repentir qui rend la vie. Leur corruption a donc un certain espoir de résurrection ; mais la mort (des autres) est une destruction éternelle.

« Nous nous avançâmes un peu et il me montra un autre pasteur, grand et d’un aspect sauvage, enveloppé d’une peau de chèvre blanche ; et il avait une besace sur l’épaule et un bâton rude et noueux, et il avait le regard amer, de sorte que j’avais peur de lui. Ce pasteur recevait les bestiaux du premier jeune pasteur, ceux qui folâtraient dans les délices mais ne bondissaient pas, et il les chassait dans un certain lieu très-escarpé, plein d’épines et de ronces, de sorte que les bestiaux ne pouvaient se dégager, mais restaient embarrassés dans les épines et les ronces. Et lui les accablait de coups et marchait ainsi autour d’eux sans leur laisser ni repos ni trêve. Et les voyant