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Page:Hermès Trismégiste, 1866, trad. Ménard.djvu/89

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LXXV
DES LIVRES HERMÉTIQUES.


gner ces doctrines, qui dérivent bien plus de celles de l’Égypte que de celles de la Grèce, le nom d’hellénisme ne serait pas juste ; il vaut mieux conserver le terme vague et général de paganisme, qu’on applique vulgairement à toutes les croyances que le christianisme a remplacées.

Sous l’influence de l’école grecque d’Alexandrie, une sorte de gnosticisme païen succéda, dans l’école hermétique, au gnosticisme juif du Poimandrès et du Sermon secret sur la montagne. Au lieu de quelques expressions qui rappelaient la Bible, on trouve des souvenirs de la mythologie grecque, souvenirs très-vagues et présentés sous une forme évhémériste : « Ceux qui peuvent s’abreuver de cette lumière divine quittent le corps pour entrer dans la vision bienheureuse, comme nos ancêtres Ouranos et Kronos ; puissions-nous leur ressembler, ô mon père[1] ! » On voit par les livres sibyllins que les juifs et les chrétiens adoptaient le système d’Évhémère et regardaient les Dieux du polythéisme comme des hommes divinisés, mais ils condamnaient cette

  1. La Clé.