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Page:Hermès Trismégiste, 1866, trad. Ménard.djvu/96

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LXXXII
ÉTUDE SUR L’ORIGINE


trizzi traduit ϰόρη ϰόσμου (korê kosmou) par Minerva mundi ; il n’est pas question de Minerve dans ce livre. C’est un entretien d’Isis avec son fils Hôros sur la création du monde, l’incarnation des âmes et la métempsycose. Les idées, empruntées les unes au Timée, les autres à des traditions religieuses, sont exposées sous une forme apocalyptique, avec cette enflure oratoire que les littératures de décadence prennent pour la majesté du style hiératique « C’était un spectacle digne d’admiration et de désir que ces magnificences du ciel, révélations du Dieu encore inconnu, et cette somptueuse majesté de la nuit, éclairée d’une lumière pénétrante, quoique inférieure à celle du soleil, et tous ces autres mystères qui se meuvent dans le ciel en périodes cadencées, réglant et entraînant les choses d’ici-bas par d’occultes influences. »

Le récit de la création est loin d’être clair. L’auteur nous dit, il est vrai, qu’Hermès, « l’Intelligence universelle, » avait tout expliqué dans ses livres ; mais il ajoute que ces précieux documents ont été embaumés et enveloppés de bandelettes aussitôt après leur rédaction, et qu’ils sont enfouis « près des secrets d’Osiris. » Il est difficile d’entreprendre des