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Page:Herold - Nala et Damayanti.djvu/100

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brûlée. Elle aurait voulu se cacher ; mais les marchands l’avaient vue, ils lui faisaient signe d’approcher, et qu’auraient-ils pensé d’elle si elle s’était enfuie ?

Ils l’observaient avec étonnement ; elle était restée belle, et, malgré sa misère, elle avait gardé un air de majesté qui imposait. Le chef de la caravane lui adressa la parole.

« Qui es-tu ? Comment te rencontrons-nous sur cette route ? Faut-il avoir pitié de toi ? Faut-il te craindre ? Ton aspect est d’une malheureuse, et ta beauté, pourtant, semble d’une déesse. N’es-tu qu’une triste mendiante ? Régnerais-tu sur la forêt voisine ? Parle. Si tu n’es qu’une pauvre femme, nous essaierons de te secourir ; si tu es de la race céleste, nous te demanderons de nous protéger. »

À entendre le chef de la caravane,