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Page:Herold - Nala et Damayanti.djvu/103

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caravane s’éveilla. On comprend le danger ; on se lève brusquement ; on fuit au hasard des sentiers. Mais on donne contre les éléphants sauvages ; les défenses blessent, les trompes abattent, les pieds écrasent. Que de malheureux moururent dans l’ombre !

Au matin, les survivants gémirent en voyant le carnage. Ils se montraient Damayanti, et ils se demandaient s’ils ne l’avaient pas accueillie à la légère. Les dieux la punissaient peut-être d’une grande faute, et elle attirait la souffrance sur tous ceux qui avaient l’imprudence de lui être favorables. Elle entendit les paroles cruelles des marchands, et elle se tint à l’écart, les yeux pleins de larmes. Elle se murmurait de longs reproches :

« Ces marchands ont raison : lourde est pour moi la colère des