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Page:Herold - Nala et Damayanti.djvu/21

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yeux ; dans le jeu ténu de la lumière obscurcie, il croyait apercevoir un fantôme léger, et il s’écriait : « C’est elle, c’est Damayanti. La bien-aimée vient à moi. » Elle s’évanouissait et Nala en restait tout triste.

Un jour, il vit des cygnes aux ailes d’or qui, du ciel, volaient vers le petit bois où il s’était réfugié. Les clairs oiseaux se posèrent près de lui, et il en saisit un au cou. Mais voici que parle le cygne. Il dit :

« Ne me tue pas, ô roi. Je ne mérite pas un mauvais sort. Si tu me laisses la vie, je saurai t’en récompenser. J’irai au pays des Vidarbhas, je verrai la belle Damayanti, elle saura qu’elle est aimée de Nala, le plus fier, le plus grand des rois, et elle ne voudra plus d’autre seigneur que lui. »

Nala eut un sourire ; une larme joyeuse brilla dans son regard. Et,