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Page:Hess - La Vérité sur l’Algérie, 1905.pdf/119

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« Il est vrai que leurs indignations perdent une grande partie de leur valeur de ce fait qu’elles sont exprimées surtout dans un certain but haineux de politique intérieure.

« Mais il est bon, malgré tout, de montrer combien elles sont injustifiées. Lorsque de bon publicistes s’indignent que la mission pacifique de M. Flamand ait pu devenir une mission guerrière, ils oublient un pou trop ce que sont les gens du Touat, qui ont simplement tendu à nos compatriotes une de ces embuscades dans lesquelles tant des nôtres avaient déjà succombé. Ces doux individus avaient déjà sur la conscience le massacre de Flatters, des Pères blancs, de Douls, de Palat, sans parler de Laing et d’autres. Il n’y a donc pas à s’étonner que la mission Flamand se soit trouvée obligée de se défendre. Quant à ces pacifiques sédentaires dont un publiciste parle comme attendant, espérant même notre protection, nous serions bien curieux de voir une troupe de légistes et d’écrivains, même fougueux, se charger de la leur apporter. La vérité c’est que la population du Touat se compose d’une aristocratie sanguinaire de marchands d’esclaves et de pillards et d’un peuple de serfs affreusement exploité et qui aura tout à gagner à notre arrivée, même au prix de quelques affaires sanglantes.

« Si tant d’hommes n’étaient des snobs, des humanitaires par haine ou opposition, ou même de simples et profonds ignorants, ils sauraient que les Africains n’ont de pires maîtres que ceux que l’Afrique leur fournit spontanément, et qu’on leur rend toujours service en les en débarrassant à quelque prix que ce soit. »


Je vous affirme que cela fut publié tel quel pour expliquer cette affaire d’In-R’har, où sur une population de 1.200 habitants 1.038 furent débarrassés et de leurs maîtres et de la vie par notre action libératrice…

Les gens du Comité de l’Afrique française auraient d’ailleurs presque le droit de croire que l’opinion publique en France leur donne raison. Quelques indignations éclatent lorsque les commencements d’une opération de civilisation se traduisent par des exécutions comme celle d’In-R’har, Puis on s’y