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Page:Hess - La Vérité sur l’Algérie, 1905.pdf/181

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de force et de beauté. Mais ce devient l’exception, à moins qu’il n’y ait apport d’autre sang. L’aspect de la masse française montre diminution de vigueur. Et la beauté moyenne qui tient au calme, à l’assurance de gens se sentant bien chez eux, a fait place à de l’inquiétude physique. Il y a quelque chose de tourmenté et d’angoissé dans l’allure de ces êtres blonds à figures françaises, dont le hâle ne dissimule qu’imparfaitement la faiblesse du sang. Et sous l’audace qu’ils donnent à leurs yeux, sous l’air malin qui est l’air algérien, j’ai vu la mélancolie de la race incertaine du lendemain. Les arbres de France qui sont dans les jardinets des chefs de gare donnent la même impression : l’inquiétude. Alors que le Méditerranéen d’Espagne ou d’Italie a l’assurance… de l’homme qui revient. L’Espagne et l’Italie ne l’oublions pas, furent, l’Espagne surtout, peuplées de Maures qu’on ne chassa point tous. Malte n’est pas d’Europe. Ceux-là paraissent chez eux. Pas le Français, qui lutte et faiblit… physiquement. (Notons qu’il y a 1 réformé sur 10 conscrits.)

Dans ce phénomène de la transplantation d’une race les deux fonctions qui sont suractivées, c’est la nutrition pour la conservation de l’individu, la génération pour la conservation de la race. Les premières modifications physiques des types de la race transplantée affectent les organes de ces deux fonctions. C’est là qu’on doit chercher. Ce serait la matière d’une enquête sur la physiologie des Français d’Algérie. Elle n’est pas faite. Je ne crois pas qu’on la fasse. J’ai pu observer ceci :

Le Français transplanté veut beaucoup manger. Ses dents sont mauvaises. Son estomac le devient.

Voyez ensuite les dents de loup, l’estomac d’autruche… des autres.