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Page:Hess - La Vérité sur l’Algérie, 1905.pdf/244

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dégoûtantes qu’on ne peut, du bout de la plume, les décrire. Dans les grandes forêts de l’Afrique centrale, là où les singes n’ont été encore ni dérangés ni corrompus par l’homme, je suis sûr que les choses se passent avec infiniment plus de décence et de propreté. » (Antijuif, 6 septembre 1897.)


Ô vieux magistrat de jadis, vieux magistrat de France qui taquinais la Muse en traduisant Horace, voilà ce que devient ta littérature et ton goût, là-bas quand tu écris sur des femmes… et pour des femmes… pour des femmes de la société que l’Antijuif charmait en leur disant pourquoi les juives n’étaient pas dignes de leurs salons :


« Sous prétexte de se civiliser la jeune fille juive atteint au cynisme dans la dépravation morale. Elle ne craint pas d’avilir son corps dans la boue de la prostitution et cela avec un naturel renversant qui émane de la lasciveté inhérente à sa race. Elle boit sur toutes les lèvres qui s’offrent ou qu’elle rencontre les immondes ivresses qu’exploitent des malheureuses qui se sont perdues. Et ainsi, lorsqu’elle s’est souillée à toute une multitude, elle se croit francisée, européanisée et digne alors de figurer dans les salons de notre société. » (Antijuif, 7 octobre 1897.)


Assez ! assez !… le dégoût vous monte à la gorge de toutes ces malpropretés…

Croyez-vous que ce furent pour moi des semaines d’heureux labeur, de pur et sain travail mettant au cœur la joie, que celles durant lesquelles j’ai fait cette horrible, cette épouvantable et surhumaine besogne de lire leur prose… toute… à ces gens de la race nouvelle… La mentalité antijuive de l’Algérie, c’est la mentalité de neuf Algériens sur dix… voyez que je fais large mesure, car ils se vantent là-bas, eux, qu’elle est celle de tous. Or, cette chose innommable, des jugements, des appréciations ne suffiraient à la montrer. Nul ne pourra jamais décrire ce que devient