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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/100

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L’on me réduit à six, en retranchant ma queue ;
Du genre masculin, quand je porte ma queue,
Je deviens féminin, lorsqu’on m’ôte la queue ;
Ma forme en chaque endroit varie avec ma queue ;
Partout elle est la même, étant privée de queue :
Immobile et solide, alors que j’ai ma queue.
On me meut et je suis fragile sans ma queue.
Je ne cause aucun bruit en reprenant ma queue ;
Il n’en est pas ainsi quand je quitte ma queue :
Je n’ai point de chemise, étant pourvue de queue ;
L’on en fait une exprès pour moi qui suis sans queue :
Comme je puis avoir un coq avec ma queue,
De même l’on me donne un mouton, mais sans
queue.
Combien de mes pareils détruits avec ma queue,
La plupart ont subi le même sort sans queue.
Je ne veux pas, lecteur, avec et sans ma queue,
T’intriguer plus longtems : j’indique avec ma queue
(Pour terminer) l’endroit où l’on me met sans queue.
Me devine qui peut, avec et sans ma queue !


106. Énigme.

Au singulier je suis la fortune du sage
Et des héros mon nom enflamme le courage.
Guidé par son orgueil, très-souvent l’homme altier.
Pour m’avoir au pluriel, me perd au singulier.