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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/119

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Et jamais on ne m’a surpris
Au parterre plus qu’au théâtre.

Je ne quitte point le logis
Et je suis toujours en voyage ;
Sans jamais à table être admis,
Je m’y glisse avec le potage.
Aux noces toujours invité,
Je suis exclu du mariage.
Sans moi pourtant, en vérité.
Jamais on ne vit bon ménage.

Je suis nécessaire à l’amour,
Et j’accompagne l’innocence.
Tous deux ne peuvent un seul jour
Exister hors de ma présence.
À la folie, à la raison,
Je suis également de mise,
Et sers, en toute occasion.
Au bon sens comme à la sottise.

Ai-je tout dit ? Il s’en faut bien ;
Mais, à cette exacte peinture,
Je joins, pour qu’il ne manque rien,
Encore un mot sur ma figure.
Je suis, ô curieux lecteur,
Je suis tout rond comme une pomme,