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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/129

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Je voyais jusqu’aux grands courbés sous ma puissance
M’apporter le tribut de leur reconnaissance.
Aujourd’hui retenu dans un juste devoir.
Je n’ai plus dans mes mains qu’un modeste pouvoir ;
Je porte néanmoins un titre respectable,
Et je tiens dans l’empire une place honorable.
Chargé de proclamer, d’interpréter les lois
Du citoyen je fixe et l’état et les droits,
Toujours avec bonté, douceur et bienveillance,
J’écoute l’opprimé, j’accueille l’indigence ;
Et l’on m’a vu souvent, par de sages avis,
De deux cœurs divisés faire de vrais amis.
Veux-tu de mes cinq pieds déranger la structure
Soit : sans te mettre ici l’esprit à la torture,
Tu vas d’abord trouver l’habitante du ciel
Qu’on représente assise au pied de l’Éternel ;
Du liquide élément une vaste étendue,
Le point qui du chasseur sert à fixer la vue ;
Et puis ce joli mois où l’heureux troubadour
Aimait dans ses chansons à peindre son amour.
Ensuite ce qu’on est lorsque l’on a pris femme,
Un poisson très-commun, une note en la gamme,
Ce qui fait du Français un soldat, un héros ;
Enfin un instrument utile aux matelots