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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/164

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Heureux amant, je cachais ton bonheur,
Et ton bonheur en était plus durable.
De la jeune beauté dans un cercle nombreux
J’étais aussi le compagnon fidèle,
Lui parlait-on ? elle baissait les yeux ;
J’en avais plus d’attraits, elle en était plus belle ;
Et si parfois on enfreignait mes lois,
Un instant oublié, mais toujours auprès d’elle,
Je reprenais bientôt mon empire et mes droits.
Que les temps sont changés ! On me fuit, et je crois
Que pour longtemps ma personne est bannie,
Je plaisais, à présent j’ennuie
Et suis réduit à me cacher.
Si tu veux me trouver, ne va point près des femmes ;
Peut-être que longtemps tu pourrais m’y chercher :
À l’égal de la mort, je suis haï des dames ;
Ne viens pas dans les camps, car je crains le canon ;
Mais dans les bois, à l’abri d’un vallon
Qu’ont respecte cent ans et les vents et l’orage ;
Près de paisibles eaux, sous un tranquille ombrage,
Si tu m’en crois, viens diriger tes pas,
Surtout sois seul, et tu me connaîtras.


213. Logogriphe.

Je suis un animal ; sa maison ; un empire.