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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/184

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Aussi le range-t-on souvent parmi les fous.
Je marche sur sept pieds ; non pas comme une bête,
Mais comme un logogriphe a marché de tout tems ;
Mais aussi plus qu’un autre, ouvert, affable, honnête,
Et donnant un sourire à vos jeux innocents.
Vous trouverez en moi, oui, c’est chose facile,
Ce qu’un roi doit toujours se montrer à nos yeux ;
Ce qu’en ses actions, dans ses plans, dans ses vœux,
On considère seul, aux champs comme à la ville.
Que dis-je ? en ce moment où chacun songe à soi,
Où la gloire, où l’honneur n’ont rien qui vous attire,
Quel plaisir de trouver en moi
Ce qui sur vos égaux peut vous donner l’empire !
Or, vous en conviendrez, je crois,
C’est le nec plus ultrà de tout ce qu’on désire.
Muse de nos concerts, viens nous aider un peu !
Sans toi, sans ton secours quelle énigme s’explique ?
De tes sept notes de musique
N’oserai-je indiquer une au moins ? Si parbleu !
Mais qu’entends-je ? Est-ce point cette nymphe
éternelle
Qui, ne pouvant jamais garder l’incognito,
Vous déclare d’abord qu’elle est la nymphe Io ?
En effet, mes amis, c’est elle :
Mais, malgré cet aveu qui semble soulager
Votre esprit déjà moins en peine,
Il est bon que je vous apprenne