Aller au contenu

Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/203

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Mon cher lecteur, si tu m’en crois,
Nous finirons ici ; je parlerai pourtant
D’une cité célèbre et d’un métal puissant.


280. Énigme.

Blanche je suis très-agréable,
Et j’exhale une bonne odeur ;
Noire, je suis épouvantable ;
J’ai causé plus d’une frayeur !
Blanche ou noire, mon cher lecteur.
Fuyez ces gens dont le langage,
Paraît quelquefois si mielleux,
Et qui, pour tromper davantage,
Ont soin de me jeter aux yeux.


281. Logogriphe.

J’habite dans le cœur, et j’occupe l’esprit ;
Chacun me sent, me peint, me goûte à sa manière ;
Ici je suis vanté ; là, de moi l’on médit :
Le plus important de l’affaire,
Est qu’en ce monde sublunaire,
Je jouis d’un très-grand crédit,
Qui durera longtemps, j’espère ;
Car je suis, entre nous soit dit,
Fort aimable et fort nécessaire.