Aller au contenu

Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/206

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

À mon aspect aux champs, sur un chemin,
Dans un salon, on court, on est froid, on s’embrase.
Quand j’ai des bras, ils sont souvent sans main,
Quand je n’ai point de bras, j’ai des ailes de gaze,
Je parle et ne dis mot, je caresse et j’écrase.
Je me coiffe de fleurs, et me chausse de fer ;
Je danse dans un bal, et je vole dans l’air.
Qui suis-je donc, lecteur ? un être qui vous touche,
Vil instrument, pâture d’un oiseau :
Je suis tendre comme Sapho,
Dure comme du bois, frêle comme une mouche.
Me reconnaissez-vous ? Quel Œdipe nouveau
Devinera ma triple essence ?
Je ne lui promets pas un Voltaire, un Rousseau,
Je lui souhaite une autre récompense,
Trésor plus doux, s’il n’est pas aussi beau,
Dans ce pays où de soi l’on dispose
Sans prudence et sans examen,
Si mon Œdipe forme un amoureux lien,
Puisse-t-il rencontrer ce que mon nom suppose !


284. Énigme.

Je suis le même que j’étais,
Et cependant j’ai cessé d’être.
L’anagramme me fait paraître