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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/225

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L’on peut être de bonne foi ;
Mais alors je suis un parjure.
Trêve à ces contradictions
Qui pourraient me faire connaître ;
Voici de sûres notions
Qu’on trouve en disséquant mon être.
De la nature en moi je porte le rival.
De plus un petit animal
Qu’à détruire l’homme s’obstine,
Parce qu’il vit à ses dépens ;
Souvent même l’on s’imagine
Le trouver chez d’honnêtes gens
Remplis d’esprit et de talents ;
J’offre encore le synonyme
D’une défectuosité ;
De Boileau le genre sublime ;
Un monstre de l’antiquité ;
Le vieux nom d’une île conquise
Par les Musulmans sur Venise ;
Ce maladroit qui traversa les airs,
Et se noya, laissant son nom aux mers ;
Le royaume d’Hiram ; une fort grande cruche ;
L’un des profits qu’on tire d’une ruche ;
L’abri d’un jardinier ; ce qu’un sage doit faire,
Ainsi que moi, si je veux plaire ;
Car à la fin tu me découvrirais,
Et quand je m’ouvre trop tu me trouves mauvais.