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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/258

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368. Énigme.

Mon destin est des plus bizarres :
D’abord, sans l’avoir mérité,
Je tombe dans des mains barbares
Qui me jettent au feu qu’elles ont apprêté.
Lorsque cette épreuve est finie,
On me traîne en un lieu des mortels respecté,
Pour faire la cérémonie
De transmettre mon nom à la postérité.
Après ce vain honneur, garrottée et pendue,
Je me trouve exposée aux injures du temps ;
On m’agite à tous les instants,
Et j’ai peu de repos que je ne sois fendue.


369. Logogriphe.

Éprouve-t-on une douleur subite ?
Est-on pressé, froissé, suffoqué de chaleur ?
Soudain chacun me prononce de suite.
De mes trois pieds, l’un d’eux changé, lecteur,
Et replacé de queue en tête.
Me donne un sens tout différent
Alors je suis cet être divaguant,
Se croyant roi, sophi, sultan, prophète,