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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/263

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M’ont enlevé trône, sceptre et bandeau.
Je vous en dirais bien la cause,
Si je pouvais m’expliquer ; mais je n’ose.
Apprenez toutefois que, pendant la chaleur,
J’habite les champs ou la ville :
Je m’y bâtis, en architecte habile.
Un abri peu coûteux et de mince valeur,
Mais dans lequel mollement je repose,
Sans rien appréhender des ruses d’un voleur.
Je marche sur dix pieds : si l’on me décompose,
J’offre au lecteur un féroce animal
Dont les rugissements font trembler la Libye ;
Je donne encor ce précieux métal
Qui cause bien souvent les tourments de la vie
Viennent après deux villes d’Italie ;
Ce qui rend immortel le lyrique Rousseau ;
Le contraire de blanc ; deux fleuves de la France ;
Puis un acte de bienfaisance.
Paraît ensuite cet oiseau
Dépeint par le bon La Fontaine,
Monté sur ses grands pieds, emmanché d’un long
cou,
Avide de poisson qu’il trouve de son goût ;
La veille d’aujourd’hui, qui fuit et nous entraide ;
Des oisillons le modeste berceau ;
Un prince qui donna des lois à Syracuse,
Pays, dit-on ; où la nymphe Aréthuse.