J’occupais le sommet des plus hautes montagnes,
Et là j’étais d’un grand secours :
Plus souvent aujourd’hui j’habite les campagnes,
Où je figure noblement,
Et j’en fais à coup sûr le plus bel ornement.
Examine mon tout, et fais-en deux parties :
L’une est un animal très-subtil et gourmand,
Réjouissant par ses folies,
De doux maintien, maître en minauderies,
Traître surtout ; l’autre est un élément.
Nous avons peu de ressemblance,
Quoique portant un nom pareil…
Dans un trou l’une prend naissance,
L’autre sur un trône vermeil ;
Quoique jolie, on craint de l’une
La nuisible fécondité ;
L’autre est une bonne fortune,
Quand on l’obtient de la beauté.
L’une aux yeux fins n’est qu’une bête,
L’autre annonce beaucoup d’esprit :
L’une peut troubler une fête ;
Et l’autre toujours l’embellit.
Quoique dévorant maint ouvrage,