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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/313

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Des célestes fléaux les emblèmes frappants,
Je vole sur dix pieds de l’une à l’autre aurore.
Du roi des animaux j’ai les traits menaçants,
J’offre aussi d’un brigand le regard hypocrite,
D’un noble souverain j’ai les traits imposants,
Et d’un diable incarné la figure maudite.
Je renferme en mon sein ce qui de tout acteur
Fixe l’attention : ce qui de la musique
Fait l’essence et les lois, une utile liqueur,
Ce qui règle toujours un concert harmonique,
Je vous présente encor un mode pour les choix,
L’heureuse qualité qui subjugue et qui touche,
Prototype sacré des mœurs comme des lois,
Grand mot que mes faiseurs ont toujours à la bouche.
Du libre arbitre j’ai le principe constant ;
Le crime le plus vil, dont je suis très-capable ;
L’étoffe qui des rois est le riche ornement ;
Ce qui des indigents est le sort misérable.
Je m’explique, lecteur, avec trop de clarté.
Tu me nommes déjà : grâce à l’effort sublime
Du héros, dont les lois m’ont enfin arrêté.
On n’apercevra plus partout mon noir abîme.


461. Charade.

L’avare a soin d’encoffrer mon premier ;
Le boulanger vend toujours mon dernier ;
Le jardinier pratique mon entier.