Aller au contenu

Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/330

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


485. Logogriphe.

Prends garde, cher lecteur, qu'à toi je ne m’accroche,
Ce que je tiens, je le tiens fort ;
Je le déchire, je l’arrache,
Si, pour m’en séparer, on veut user d’effort,
Je ne suis pourtant pas toujours si redoutable,
Car je sers aussi d’ornement :
Je décore le front d’une bergère aimable
Et je brille peut-être en ton appartement.
Désires-tu me connaître ?
Coupe mon chef, du pontife et du prêtre
Tu vas trouver un vêtement
Ne coupe que ma queue, et tu vas voir paraître
Un terme en musique usité :
Mais sans ma queue et sans ma tête,
Je dois être encor redouté :
Si, par l’effort de la tempête,
Je suis de mon siège emporté
Je renverse et j’entraîne au fond des précipices,
Tout ce qui s’offre à ma fureur,
Tu croiras que partout je porte la terreur.
Rassure-toi, je rends de grands services,
Et sers de base aux plus beaux édifices.