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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/336

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493. Logogriphe.

Les savants ne sont point d’accord
Sur ma nature et sur mon sort ;
Les uns me font plante marine,
Quoique Aristote et le vieux Pline
Me fassent tous deux arbrisseau.
D’autres veulent enfin que je sois un insecte ;
Si ma recherche les affecte,
Je leur dirai qu’on me trouve dans l’eau,
Six pieds font toute ma structure.
Et ma couleur sert de parure
Aux lèvres de la belle Iris ;
J’embellis celles de Cypris.
En me décomposant, je suis un corps sonore ;
Un métal précieux ; un écueil au rocher
Qui vient pour me pêcher.
Que dirai-je de plus encore ?
Gousse, j’aide à manger le pain du laboureur ;
Il trouve en moi quelque saveur.
En remontant de mes pieds à ma tête,
Vous trouverez la fille de Laban,
Qui de Jacob fut la conquête
Vers les campagnes du Liban.
Plus, le poil tempérant l’effet de la lumière,
Sans quoi l’œil souffrirait du jour qui vous éclaire ;