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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/381

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Mais, hélas ! on lit dans ses yeux,
Ce qu’elle veut cacher avec tant de mystère.


559. Énigme.

Existé-je en effet, ou n’existé-je pas ?
La réponse n’est pas facile.
Si j’existe un instant, je m’en vais à grands pas :
Vouloir me retenir, c’est bien peine inutile.
J’ai deux frères : l’un est l’aîné ;
Dès que je termine ma vie,
Je deviens lui. Vous êtes étonné !
Mais ce n’est pas une folie.
Mon cadet, qui n’est pas encor,
Est moi, sitôt qu’il reçoit l’être !
Hélas ! plaignez son triste sort !
À peine vous aurez le temps de le connaître !
Cesse-t-il d’être moi ? devient-il mon aîné ?
C’est comme s’il n’était pas né.


560. Logogriphe.

Ici, l’on me vénère, ailleurs je suis proscrit,
Et jadis pour mon culte on fit plus d’une guerre :
Dans des conciles même où l’on m’avait maudit,
Je fus réinstallé par l’ordre du Saint-Père.
Si tu coupes ma tête, alors, mon cher lecteur,