Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/383

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Notre destin, sans doute, est tout aussi bizarre,
Quoiqu’il soit un peu moins cité.
Dès que, de sa demeure sombre,
Mon frère au grand jour se produit,
Incontinent, je cherche l’ombre,
Et pour moi bientôt il fait nuit.
Ainsi des vains mortels la fortune se joue,
Quand je tombe, il arrive au plus haut de la roue ;
Mais celui de nous deux qui regorge de bien
Verse des pleurs en abondance,
Tandis que l’autre, qui n’a rien,
Pour narguer le sort, saute et danse.


563. Logogriphe.

De bien des gens, lecteur, ma bizarre nature
Met l’esprit éclairé souvent à la torture ;
Dix pieds forment mon tout : fais bien attention
Que j’exige toujours de la réflexion.
En moi tu trouveras un fleuve d’Italie ;
Ce qu’on doit observer, ce qui guide aux combats
Le courage et l’ardeur de nos jeunes soldats ;
Ce qui se fait chérir en excitant l’envie ;
Un fruit d’automne ; enfin, pour me deviner mieux,
Te le dirai-je, ami, je suis devant tes yeux ?