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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/408

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Vous me cherchez, et je vous vois
Mettre à l’instant la main sur moi.


595. Charade.

Le sage pense et tend à mon premier ;
L’avare pense et tend à mon dernier ;
Je ne sais trop à quoi pense et tend mon entier.


596. Énigme.

Je suis aussi vieux que le monde ;
Quoiqu’on me foule aux pieds, on vante mon emploi ;
Dans toute la machine ronde,
On ne peut se passer de moi.
Bon sans vertu, mauvais sans vice,
Dans un État ou règne une exacte police,
Jamais à me choisir aucun ne se méprend :
Un bois officieux m’indique ;
Et, grâce aux soins que l’on en prend,
Ce bois, quoique muet, est toujours véridique.
On a besoin d’un tel secours,
Car je suis quelquefois très-fertile en détours.
Je vais parfois aux champs, et parfois à la ville ;
Étroit, large, droit ou tortu,
Je ne suis jamais plus utile
Que lorsque je suis bien battu ;