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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/455

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672. Logogriphe.

Je charme bien souvent les ennuis de la vie :
J’attire en un beau jour nombreuse compagnie.
Tout le monde à son gré jouit de mes douceurs.
Je fais plaisir le soir dans le temps des chaleurs.
Pour un agonisant je ne vaux pas le diable.
On me néglige fort pendant un certain temps,
Mais aussi, que je plais au retour du printemps !
Dans les lieux enchanteurs où la beauté s’empresse,
J’offre un cercle brillant de luxe et de mollesse ;
La nature et ses dons, je les étale aux yeux.
Qui me fréquente enfin voit la terre et les cieux.
Devinez maintenant tout ce qu’en moi l’on trouve :
Un discours de curé qu’aujourd’hui l’on réprouve ;
Un arbre très-commun ; un métal précieux ;
D’un ouvrage élevé le rond majestueux ;
Ce qu’un minois coquet recherche à la folie ;
Un fleuve renommé, trois villes d’Italie ;
Un mot latin, qu’on place au bas d’une maison ;
Un paisible animal, grand ami du chardon ;
Un tapis de verdure ; un instrument terrible ;
Ce qu’on trouve toujours dans un être sensible ;
Ce qu’il faut manier pour pousser les bateaux ;
Celle qui tint la boîte, amas de tous nos maux ;
Temps que met le soleil autour du zodiaque ;