Aller au contenu

Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/458

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

J’ouvre le bec et bats de l’aile ;
Alors ce n’est pas sur les flots
Que je les abandonne à leur humeur légère ;
Je combats avec eux un élément contraire.
Qu’il ne m’est pas permis de laisser en repos.
Attaché sur ses pas comme un gardien sévère.
Si je le trouve oisif, et surtout endormi,
Ma consigne veut d’ordinaire
Que je le traite en ennemi.
Dieu sait quelle horrible tempête
Je fais soudain éclater sur sa tête ;
Le dormeur en est étourdi.
Il s’éveille en grondant, il frémit de colère ;
C’est où je l’attendais, et je le laisse faire :
Il en va mieux quand il s’irrite ainsi.
Son travail recommence, et le mien est fini.


675. Logogriphe.

Dans un certain billet profitable au porteur,
Je suis fort éloquente et dois plaire au lecteur.
Si vous tranchez mon chef, Flore me rend la vie
Mon sort est d’expirer sur le sein de Sylvie ;
Mais, réduite à trois pieds, je suis un mot bien
doux
Qui se lit dans les yeux, en dépit des jaloux.