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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/58

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31. Énigme.

Mon corps est fort brillant, mon regard est fatal.
J’opprime l’innocence aussi bien que le crime ;
Un courage étranger me soutient et m’anime,
Je me fais admirer lorsque je fais du mal.

On se moque de moi si j’ai mon pucelage,
Et quand je l’ai perdu je reçois de l’honneur ;
L’on me met en prison pour me rendre plus sage,
Et je fais quelquefois moins de mal que de peur.

L’éclat de ma beauté frappe d’abord la vue,
Je veux qu’un bras hardi me tienne avec raideur.
Pour se servir de moi l’on me met toute nue,
Et lorsque je rougis, ce n’est pas de pudeur.


32. Énigme.

Je viens sans qu’on y pense,
Je meurs en ma naissance,
Et celui qui me suit
Ne vient jamais sans bruit.